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Le Pouvoir de la province du Kangwon

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Bastian Meiresonne 4.5
Dooliblog 1.25
X27 4
La girardasse 4
Titeuf@ 3.75
JoHell 4
Pikul 3.25
Bama Dillert 4.25
Mounir 3.5
shaya 3
Clyde 3.75


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Pouvoir et fascination

Quelques mois seulement après l'incroyable succès (d'estime) de son premier, Hong Sang-soo imagine l'histoire de son second, "Le pouvoir…", l'histoire – somme tout toute simple – de deux personnes, qui viennent de rompre et qui vont toutes deux se rendre à un même endroit sans le savoir; une histoire à deux, qui va finalement se séparer en deux parties à une personne.
 
Alors que toutes les prémisses du futur cinéma de Hong Sang-soo apparaissaient déjà dans son premier, le second va les asseoir. Le casting de parfaits inconnus (Oh Yun-hong repéré au cours d'un casting sauvage, Baek Jong-hak, qui travaillait dans une société de production adjacente au bureau de Hong), qu'il allait beaucoup faire boire pendant et hors du tournage pour prétendre à un jeu plus naturel et en apprendre davantage sur eux, afin de pouvoir également nourrir ses personnages…
 
Si beaucoup de choses ont déjà été dites quant à la structure particulière de son histoire et de sa mise en images (angles simplifiés, cadres tenus neutres pour augmenter justement "le pouvoir de la province de Kangwong" lors de l'excursion des personnages, peu de choses ont été dites par rapport au son – et notamment la voix, qui tient une place toute particulière dans l'œuvre de Hong. C'est ainsi, que le réalisateur a veillé de caster deux inconnus aux voix particulièrement désagréables…du moins pour des "standards" coréens…Des voix stridentes et nasillardes, qui rendent l'identification du spectateur d'autant plus difficiles, alors qu'ils ne sont pas des canons de beauté. Quant à la recherche d'un certain naturalisme, Hong poussera le vice jusqu'à filmer ses acteurs à leur (vrai) réveil pour capter la voix pâteuse et rugueuse.
 
Quant au film en lui-même, il exerce au moins la même fascination que la jolie province de Kangwong – pourvu que l'on veuille bien se laisser happer par la simplicité des scènes du quotidien, des choses, de la vie.


15 juillet 2010
par Bastian Meiresonne


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